Le 20 février 1888 : naissance de Georges Bernanos

Né à Paris, Georges Bernanos était un catholique fervent et un nationaliste passionné. Il milita très jeune dans les rangs de l'Action française en participant aux activités des Camelots du roi pendant ses études de lettres. Réformé en 1914, il décida tout de même de participer à la guerre en se portant volontaire dans le 6e régiment de dragons au sein duquel il aura de nombreuses blessures au champ d'honneur. En 1917, il épousa Jeanne Talbert d'Arc, lointaine descendante d'un frère de Jeanne d'Arc, qui lui donna 6 enfants. Dans les années 1920, il travailla dans une compagnie d'assurances, mais en 1926 le succès de son premier roman " Sous le soleil de Satan " l'incita à entrer dans la carrière littéraire. Il écrivit en dix ans l'essentiel de son oeuvre romanesque où s'exprimaient ses hantises : les péchés de l'humanité, la puissance du malin et le secours de la grâce. En 1936, paraît " Journal d'un curé de campagne ", qui sera couronné par le Grand prix du roman de l'Académie française, puis adapté au cinéma sous le même titre par Robert Bresson. Installé aux Baléares, il assista au début de la guerre d'Espagne et prit parti contre les franquistes dans " Les Grands Cimetières sous la Lune " , pamphlet dans lequel il condamne les exactions et les massacres perpétrés par les phalangistes au nom du Christ, et aussi le soutien apporté aux nationalistes espagnols par Maurras et l'Action française. Il quitta l'Espagne en mars 1937 pour retourner en France. Le 20 juillet 1938, il choisit de s'exiler en Amérique du sud. Il demeura à Rio de Janeiro de 1938 à 1945 d'où il soutiendra la Résistance et l'action de la France libre dans de nombreux articles de presse où éclatait son talent de polémiste et de pamphlétaire. A la libération, le général de Gaulle l'invita à revenir en France. En mars 1946, après avoir refusé la Légion d'honneur pour la troisième fois, ainsi que l'Académie française, il se fixe en Tunisie. En mars 1948, il acheva le " Dialogue des Carmélites " et malade dut être ramené d'urgence à Paris en mai. Il mourut à l'Hôpital américain de Neuilly le 5 juillet 1948 ...