Le 20 mars 1811 : naissance de l'Aiglon

Né au Palais des Tuileries à Paris, Napoléon-François-Charles-Joseph BONAPARTE, dit " l'Aiglon ", était le fils de Napoléon Ier et de l'archiduchesse Marie-Louise d'Autriche, et aussi par sa mère l'arrière-petit-neveu de Marie-Antoinette et de Louis XVI. Marie-Louise avait en effet pour grand-mère maternelle la reine Marie-Caroline d'Autriche-Lorraine, soeur de la reine Marie-Antoinette, reine de Naples et épouse d'un prince de Bourbon d'Espagne, descendant de Philippe V, petit-fils de Louis XIV et pour grand-père maternel Léopold II, frère de la reine Marie-Antoinette. Il fut titré Roi de Rome à sa naissance, en vertu du sénatus-consulte du 17 février 1810 pour rappeler au pape Pie VII que Rome n'était plus que le chef-lieu de l'un des 130 départements français. Il eut aussi le titre de prince de Parme puisque, par le traité de Fontainebleau du 11 avril 1814, les duchés de Parme, Plaisance et Guastalla furent donnés en toute propriété et souveraineté à l'impératrice Marie-Louise. Après les adieux de Fontainebleau, le 20 avril 1814, un convoi l'emmena à Vienne avec sa mère. Sous les Cent-Jours, l'acte additionnel aux constitutions de l'empire du 22 avril 1815 lui rendit le titre de prince impérial, mais non point celui de roi de Rome. À la fin des Cent-Jours, l'abdication faite au palais de l'Élysée le 22 juin 1815 indiquait : « Ma vie politique est terminée, et je proclame mon fils, sous le titre de Napoléon II, empereur des Français. » mais il vivait alors à Vienne aux mains de l'ennemi et n'aura été empereur, probablement sans qu'il en soit conscient, que l'espace de 15 jours jusqu'à l'arrivée de Louis XVIII à Paris, le 8 juillet 1815. Il fut fait duc de Reichstadt, par les patentes impériales du 22 juillet 1818 signées par son grand-père maternel François Ier d'Autriche dont il était le petit-fils favori. Ce dernier avait donné l'ordre qu'il ne lui fût pas parlé de son père, mais si le sujet devait être abordé il ne devait en aucun cas en être dit du mal, l'Empereur et toute la Famille d'Autriche ayant conservé leur admiration à l'ennemi vaincu. En 1830, on cria « Vive Napoléon II » dans les rues de Paris et l'on songea à lui pour un trône en Belgique ou en Pologne. Il mourut de la tuberculose, le 22 juillet 1832 au palais de Schönbrunn et fut enterré à Vienne dans la crypte des Capucins auprès des archiducs d'Autriche. Sur l'ordre d'Adolf Hitler, ses « cendres » ( on utilise ce terme appartenant au style noble antiquisant, car son corps ne fut jamais incinéré ) furent transférées le 15 décembre 1940 aux Invalides ( 100 ans, jour pour jour, après le transfert de celles de son père ) où il possède une tombe portant l'inscription « Napoléon II, Roi de Rome ».