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lundi 28 février 2011

Le 28 février 1895 : naissance de Marcel Pagnol

Le 28 février 1895 : naissance de Marcel Pagnol

Marcel PAGNOL est né à Aubagne " sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers " ( Incipit de " la Gloire de mon père " ). Ecrivain, dramaturge, cinéaste et académicien français, il est l'auteur de la fameuse trilogie marseillaise " Marius, Fanny et César " dont l'action se passe dans l'ambiance légendaire du Bar de la Marine, sur le vieux port de Marseille. Il est mort le 18 avril 1974 à Paris ....''

dimanche 27 février 2011

Le 27 février 1902 : naissance de John Steinbeck

Le 27 février 1902 : naissance de John Steinbeck

Né à Salinas ( Californie ), John Ernest Steinbeck III fit ses études au lycée de Salinas, puis à l'université Stanford. En 1925, il abandonna ses études et partit à New York où il travailla brièvement au New York American Journal, pour rentrer à Salinas dès l'année suivante. En 1929, il publia un premier roman " La Coupe d'or ", fiction historique basée sur la vie de Henry Morgan, qui ne rencontre pas le succès. En 1930, il épousa Carol Henning et déménagea à Pacific Grove. En 1932, il publia " Les Pâturages du Ciel ", puis en 1933 " Le Poney rouge " et " Au dieu inconnu ". En 1935, " Tortilla Flat " lui valut son premier prix littéraire : la médaille d'or du meilleur roman écrit par un californien décernée par le Commonwealth Club of California. Cette histoire humoristique lui assura le succès. Avec " Des souris et des hommes " et " En un combat douteux ", publiés en 1936, ses oeuvres deviennent plus sérieuses. En 1939, il publia " Les Raisins de la colère " qui connut le succès. En 1940, lorsque le roman fut adapté au cinéma, il reçut le Prix Pulitzer. En 1942, il publia " Lune noire " et divorça pour épouser Gwyndolyn Conger en 1943, dont il divorcera en 1948. En 1950, il épousa Elaine Anderson Scott et en 1952 il écrit le film " Viva Zapata ! " réalisé par Elia Kazan et publia " À l'est d'Éden ". Il a reçu le Prix Nobel de Littérature en 1962 et la Médaille de la Liberté des États-Unis en 1964. Il est mort d'artériosclérose, le 20 décembre 1968 à New York ...

samedi 26 février 2011

Le 26 février 1802 : naissance de Victor Hugo

Le 26 février 1802 : naissance de Victor Hugo ( " Ce siècle avait deux ans ... " )

Né à Besançon, Victor Hugo était le dernier des trois fils du général d'Empire Joseph Hugo et de Sophie Trébuchet. De fréquents séjours à Naples et en Espagne, à la suite des affectations militaires de son père " ... ce héros au sourire si doux ... ", marqueront ses premières années. Sa vocation fut précoce et ses ambitions immenses : âgé de quatorze ans à peine, il note sur son journal : « Je veux être Chateaubriand ou rien ». En 1817, il participa à un concours de poésie de l'Académie des jeux floraux de Toulouse et le jury fut à deux doigts de lui adresser le prix, mais le titre de son poème " Trois lustres à peine " suggèrait trop son jeune âge et l'Académie en fut effrayée. En 1819, il obtint un Lys d'or pour l' " Ode sur le rétablissement de la Statue d'Henri IV " et en 1820, il reçut un oeillet comme prix d'encouragement pour une autre ode " Moïse sur le Nil ". C'est avec " Cromwell ", publié en 1827, qu'il fera éclat. Dans la préface de ce drame, il s'opposait aux conventions classiques, en particulier à l'unité de temps et à l'unité de lieu. C'est en 1830, qu'il mit véritablement en pratique ses théories dans la pièce " Hernani " qui fut la cause d'un affrontement littéraire fondateur entre anciens et modernes, combat qui restera dans l'histoire de la littérature sous le nom de « bataille d'Hernani » Dès lors, la production d'Hugo ne connut plus de limites : romans ( Notre-Dame de Paris, 1831 ), poésie ( Les Chants du crépuscule, 1835 ), théâtre ( Ruy Blas, 1838 ). Le 12 octobre 1822, il épousa Adèle Foucher qui lui donna cinq enfants : Léopold, Léopoldine, Charles, François-Victor et Adèle, la seule qui survivra à son illustre père mais dont l'état mental, très tôt défaillant, lui vaudra de longues années en maison de santé. Il aura, jusqu'à un âge avancé, de nombreuses maîtresses. La plus célèbre sera Juliette Drouet, actrice rencontrée en 1833, qui lui consacrera sa vie et le sauvera de l'emprisonnement lors du coup d'état de Napoléon III. Il écrira pour elle de nombreux poèmes. En 1841, après trois tentatives infructueuses, il fut élu à l'académie française. En 1843, il fut teriblement affectée par la mort de Léopoldine qui se noya, à Villequier, avec son mari Charles Vacquerie dans le naufrage de leur barque. Après la Révolution de 1848, il fut élu député de la deuxième République et sièga parmi les conservateurs. Il soutint la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte élu Président de la République en décembre. Sous le Second Empire, opposé à Napoléon III, il vecut en exil à Bruxelles, puis à Jersey et enfin à Guernesey. Il fit partie des quelques proscrits qui refusèrent l'amnistie déclarant : « Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là ». Pendant ces années difficiles, il publia notamment " Les Châtiments " ( 1853 ), " Les Contemplations " ( 1856 ), " La Légende des Siècles " ( 1859 ), ainsi que " Les Misérables " ( 1862 ). Après la chute du Second Empire, il put enfin rentrer en France après vingt années d'exil. Il mourut le 22 mai 1885, dans son hôtel particulier, qui était situé à la place de l'actuel 124, avenue Victor-Hugo. Dans son testament, il avait rajouté en 1883 : « Je donne cinquante mille francs aux pauvres. Je désire être porté au cimetière dans leur corbillard. Je refuse l'oraison de toutes les églises, je demande une prière à toutes les âmes. Je crois en Dieu ». Les funérailles furent donc laïques mais le " corbillard des pauvres " croula sous le faste républicain. Exposé sous l'Arc de triomphe voilé de noir, le cercueil trônait au sommet d'un gigantesque catafalque construit par Charles Garnier. De là, il fut emmené au Panthéon au milieu d'une foule immense. Combien étaient-ils ? Deux ou trois millions, on ne l'a jamais su exactement ...

vendredi 25 février 2011

Le 25 février 1500 : naissance de Charles de Habsbourg

Le 25 février 1500 : naissance de Charles de Habsbourg

Né à Gand ( Flandre ), Charles de Habsbourg fut duc de Brabant sous le nom de Charles II, roi d'Espagne et de l'Amérique espagnole sous le nom de Charles Ier, roi de Sicile sous le nom de Charles IV et Empereur du Saint-Empire Germanique sous le nom de Charles Quint ( Quint équivalant à cinq en ancien français ). Dernier empereur germanique à nourrir le rêve carolingien de la monarchie universelle, il vit son ambition d'unité européenne se briser sur la longue résistance opposée par les rois de France François Ier et Henri II, et surtout sur la déchirure religieuse irrémédiable provoquée par la schisme de Martin Luther à partir de 1517. Découragé, il abdiqua ses différentes couronnes ( 1555-1556 ) et se retira au monastère de Yuste près de Madrid où il mourut de la malaria le 25 septembre 1558. Il repose au Panthéon des Rois d'Espagne, à 40 km de Madrid, sur le site royal de Saint-Laurent-de-l'Escurial construit par son fils Philippe II d'Espagne ...

jeudi 24 février 2011

Le 24 février 1525 : mort de Jacques de la Palice

Le 24 février 1525 : mort de Jacques de la Palice

Jacques II de Chabannes, dit Jacques de La Palice naquit en 1470 à Lapalisse, dans le Bourbonnais. Seigneur de La Palice, de Pacy, de Chauverothe, de Bort-le-Comte et de Héron, ainsi que maréchal de France, il servit sous trois rois de France ( Charles VIII, Louis XII et François Ier ) et participa à toutes les guerres d'Italie de son temps. Il est mort pendant la bataille de Pavie. Pour illustrer son courage, ses soldats lui écrivirent une chanson, dans laquelle se trouvait la strophe suivante :

Hélas, La Palice est mort,
Est mort devant Pavie,
Hélas, s'il n'était pas mort,
Il ferait encore envie

Une confusion entre le " f " et le " s long " a fait lire « Hélas, s'il n'était pas mort, il serait encore en vie » et si son nom est bien à l'origine du mot " lapalissade ", contrairement à ce que l'on pourrait croire il n'a été l'auteur d'aucune ....

mercredi 23 février 2011

Le 23 février 1685 : naissance de Haendel

Le 23 février 1685 : naissance de Haendel

Né à Halle, Georg Friedrich Haendel personnifie, au côté de Jean-Sébastien Bach, l'apogée de la musique baroque. Il fut un compositeur extrêmement fécond, produisant dans à peu près tous les genres pratiqués à son époque des oeuvres d'importance majeure, que ce soit en musique instrumentale ou vocale. Son style allie l'invention mélodique, la verve et la souplesse d'inspiration des Italiens, la majesté et l'amplitude des thèmes du Grand Siècle français, le sens de l'organisation et du contrepoint des Allemands. Virtuose hors pair à l'orgue et au clavecin, il dut à quelques oeuvres très connues ( notamment l'oratorio " Le Messie ", ses concertos pour orgue et concertos grossos, ses suites pour le clavecin, ses musiques de plein air ) de conserver une notoriété active pendant tout le XIXe siècle, période d'oubli pour la plupart de ses contemporains. Pendant plus de trente-cinq ans, il se consacra pour l'essentiel à l'opéra en italien avant d'inventer et promouvoir l'oratorio en anglais dont il est un des maîtres incontestés. Après un séjour d'un peu plus de trois ans en Italie ( octobre 1706 - début 1710 ), il passa quelques temps à Hanovre où il s'était vu proposer le poste de maître de chapelle, avant de s'établir en Angleterre en 1712 où il mourut le 14 avril 1759. Il fut enterré à l'abbaye de Westminster, selon son désir.

mardi 22 février 2011

Le 22 février 1848 : début de la seconde Révolution Française.

Le 22 février 1848 : début de la seconde Révolution Française.

La seconde révolution française débuta, le 22 février au matin, par une manifestation d'étudiants et d'ouvriers ( environ 3.000 personnes ) qui va vite tourner à l'insurrection. Elle contraindra Louis-Philippe à abdiquer le 24 février en faveur de son petit-fils Philippe d'Orléans, qui n'a que 9 ans et demi, et qui ne pourra pas régner car les révolutionnaires imposèrent un gouvernement provisoire républicain, tuant ainsi la Monarchie de Juillet et créant la Deuxième République ( Louis-Napoléon Bonaparte sera élu Président de la République française le 10 décembre 1848 avec 74 % des voix au suffrage universel masculin ) ...

lundi 21 février 2011

Le 21 février 1965 : assassinat de Malcolm X

Le 21 février 1965 : assassinat de Malcolm X

Malcolm Little, né le 19 mai 1925 à Omaha ( Nebraska ), était connu sous le nom de Malcolm X. Ayant débuté dans la vie comme trafiquant de drogue et cambrioleur, il finit par devenir un grand meneur du mouvement nationaliste noir aux États-Unis. Il est considéré comme l'un des martyrs de l'Islam et un grand avocat de l'égalité. Meneur militant, Malcolm X soutenait la " fierté noire " ( Black Pride ), l'autosuffisance économique et l'identité politique de la communauté afro-américaine. Le 21 février 1965, alors qu'il prononçait un discours dans le quartier de Harlem, devant un auditoire de 400 personnes dont son épouse et ses enfants, une dispute éclata dans la foule, un homme en accusant un autre d'avoir les mains dans ses poches. Pendant qu'il les appellait au calme, un membre des Black Muslims s'avança vers lui avec un fusil à canon scié et le toucha au ventre le faisant tomber en arrière, tandis que deux autres personnes lui tirèrent 16 fois dessus avec des revolvers. Il ne décèda pas sur le coup. Emmené à l'hôpital le plus proche, les policiers empêchèrent son hospitalisation et le temps de le transporter vers un second hôpital lui fut fatal. Trois membres de « Nation Of Islam » furent reconnus coupables en 1966 : Norman 3X Butler, Thomas 15X Johnson et Talmadge Hayer, mais l'identité des commanditaires reste inconnue. L'hypothèse d'une action concertée entre Le « FBI » et « Nation Of Islam » n'est pas à exclure, bien que les soupçons se portent principalement sur « Nation Of Islam » ...

dimanche 20 février 2011

Le 20 février 1888 : naissance de Georges Bernanos

Le 20 février 1888 : naissance de Georges Bernanos

Né à Paris, Georges Bernanos était un catholique fervent et un nationaliste passionné. Il milita très jeune dans les rangs de l'Action française en participant aux activités des Camelots du roi pendant ses études de lettres. Réformé en 1914, il décida tout de même de participer à la guerre en se portant volontaire dans le 6e régiment de dragons au sein duquel il aura de nombreuses blessures au champ d'honneur. En 1917, il épousa Jeanne Talbert d'Arc, lointaine descendante d'un frère de Jeanne d'Arc, qui lui donna 6 enfants. Dans les années 1920, il travailla dans une compagnie d'assurances, mais en 1926 le succès de son premier roman " Sous le soleil de Satan " l'incita à entrer dans la carrière littéraire. Il écrivit en dix ans l'essentiel de son oeuvre romanesque où s'exprimaient ses hantises : les péchés de l'humanité, la puissance du malin et le secours de la grâce. En 1936, paraît " Journal d'un curé de campagne ", qui sera couronné par le Grand prix du roman de l'Académie française, puis adapté au cinéma sous le même titre par Robert Bresson. Installé aux Baléares, il assista au début de la guerre d'Espagne et prit parti contre les franquistes dans " Les Grands Cimetières sous la Lune " , pamphlet dans lequel il condamne les exactions et les massacres perpétrés par les phalangistes au nom du Christ, et aussi le soutien apporté aux nationalistes espagnols par Maurras et l'Action française. Il quitta l'Espagne en mars 1937 pour retourner en France. Le 20 juillet 1938, il choisit de s'exiler en Amérique du sud. Il demeura à Rio de Janeiro de 1938 à 1945 d'où il soutiendra la Résistance et l'action de la France libre dans de nombreux articles de presse où éclatait son talent de polémiste et de pamphlétaire. A la libération, le général de Gaulle l'invita à revenir en France. En mars 1946, après avoir refusé la Légion d'honneur pour la troisième fois, ainsi que l'Académie française, il se fixe en Tunisie. En mars 1948, il acheva le " Dialogue des Carmélites " et malade dut être ramené d'urgence à Paris en mai. Il mourut à l'Hôpital américain de Neuilly le 5 juillet 1948 ...

samedi 19 février 2011

Le 19 février 1473 : naissance de Nicolas Copernic

Le 19 février 1473 : naissance de Nicolas Copernic

Né à Torun, Nicolas Copernic était un chanoine polonais, médecin et astronome. Il est l'auteur de la théorie selon laquelle le Soleil se trouverait au centre de l'Univers , la Terre tournant autour de lui ( héliocentrisme ). Cette théorie - qui imposa un profond changement de point de vue scientifique, philosophique et social - est baptisée Révolution copernicienne . Il est mort le 24 mai 1543 à Frombork ...

vendredi 18 février 2011

Le 18 février 1564 : mort de Michel-Ange

Le 18 février 1564 : mort de Michel-Ange

Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni, dit Michel-Ange, naquit le 6 mars 1475 au château de Caprese, au nord d'Arezzo en Toscane. Sculpteur, peintre, architecte et poète, il fut l'un des maîtres de la Renaissance. Ses sculptures les plus connues sont le " David " ( 1504 ) qui a longtemps orné la façade du Palazzo Vecchio de Florence avant d'être transféré dans l'Académie des Beaux-Arts de la ville, " La Pietà " ( 1499 ) exposée dans une chapelle latérale de la basilique Saint-Pierre de Rome, ou le " Moïse " ( 1515 ) conservé dans la Basilique Saint-Pierre-aux-Liens. Le " plafond de la chapelle Sixtine ", peint entre 1508 et 1512, et le " Jugement dernier " exécuté entre 1537 et 1541 sur le mur de l'autel de ladite chapelle sont universellement considérés comme des chefs d'oeuvre de la Renaissance italienne. Architecte, il conçut le " dôme de Saint-Pierre de Rome ". Sur la fin de sa vie, il se fit aussi poète et il est reconnu comme l'un des plus grands poètes italiens après Pétrarque et Dante. Il est mort à Rome à l'âge de 89 ans.

jeudi 17 février 2011

Le 17 février 1600 : Giordano Bruno est brûlé vif

Le 17 février 1600 : Giordano Bruno est brûlé vif

Giordano Bruno, naquit en janvier 1548 à Nola, dans la province de Naples. Sur la base des travaux de Nicolas Copernic et Nicolas de Cues, il démontra de manière philosophique la pertinence d'un univers infini, peuplé d'une quantité innombrable de mondes identiques au nôtre. Accusé d'hérésie par l'Inquisition, il fut condamné à être brûlé vif au terme de huit années de procès. À la lecture de sa condamnation il déclara : « Vous éprouvez sans doute plus de crainte à rendre cette sentence que moi à l'accepter. ». Il fut supplicié nu, la langue entravée par un mors de bois l'empêchant de parler, sur le Campo Dei Fiori devant la foule des pèlerins venus célébrer l'Année Sainte ...

mercredi 16 février 2011

Le 16 février 1519 : naissance de Gaspard II de Coligny

Le 16 février 1519 : naissance de Gaspard II de Coligny

Né à Châtillon-sur-Loing, Gaspard II de Coligny était le fils de Gaspard Ier et de Louise de Montmorency qui était la soeur du connétable Anne de Montmorency. En 1530, Louise de Montmorency fut nommée dame d'honneur d'Éléonore d'Autriche et la famille se retrouva à la cour de François Ier et Gaspard fit ses études en compagnie des enfants du roi. Ayant choisi les armes pour se faire un nom, lors de a guerre contre Charles Quint, il fit campagne au Luxembourg, dans le Comté de Flandre et en Italie où il participa à la bataille de Cérisoles. En 1544, il prit part à l'offensive navale commandée par Claude d'Annebaut contre les anglais. Plusieurs fois blessé dans ces combats, il se distingua pour son audace. En 1547, à la mort de Francois Ier, son fils Henri II le nomma gentilhomme ordinaire de la chambre du roi et il reçut la charge de colonel général de l'infanterie. En 1548, il fit partie de la délégation qui se rendit à Londres pour négocier la paix avec l'angleterre et il rencontra le jeune Édouard VI. De retour à Paris, se jugeant mal récompensé des efforts qu'il avait déployés au service du roi, il se retira sur ses terres et profita de ses loisirs pour rédiger un code militaire très rigoureux qui avait pour but de moraliser le comportement des troupes. Il fut rapidement rappelé par le roi et il repartit en campagne. En 1552, il fut nommé amiral de France en 1552 et gouverneur de Picardie. En 1557, il participa à la bataille de Saint-Quentin assiégée par les espagnols qui emportèrent une écrasante victoire. Après la mort d'Henri II, las des intrigues de la cour et mis de côté par les Guise au pouvoir, il démissionna de toutes ses charges et se retira dans ses terres. Dans cette retraite, la lecture des livres des novateurs changea ses opinions religieuses, et il embrassa la Réforme. En 1560, avec Catherine de Médicis, il fut à l'origine du mouvement politique de conciliation qui se développa à la cour de François II. A l'origine, très modéré dans son adhésion à la Réforme par fidélité au roi, il refusa la voix de la violence et condamna la conjuration d'Amboise. Ce n'est qu'à l'été 1560, qu'il étala sa foi au grand jour. Durant l'année 1561, Coligny jouit avec ses frères d'une grande faveur auprès de Catherine de Médicis et ne désespèra pas de la voir adhérer à la Réforme. Il participa au conseil du roi et joua un grand rôle dans la politique royale de conciliation. Cependant, en 1562, la violente réaction catholique à l'Edit de Janvier obligea la reine-mère à se séparer de lui et Coligny rentra sur ses terres. C'est là qu'il apprit la nouvelle du massacre de Wassy qui marqua le début des guerres de religion qui affecteront la France pendant plus de trente ans. Il fut alors nommé premier lieutenant général par le parti protestant et il combattit sous les ordres du prince de Condé et perdit avec ce prince la bataille de Dreux contre le duc François de Guise. En 1563, on l'accusa d'avoir commandité l'assassinat du duc de Guise par Poltrot de Méré. Après cet assassinat le calme revint pour quelque temps dans le royaume. En 1567, les armes ayant été reprises de part et d'autre, il quitta la cour avec Condé pour se réfugier en Bourgogne, puis à La Rochelle. En septembre, il fut l'un des instigateurs de la « surprise de Meaux », tentative des protestants pour saisir le roi Charles IX et la reine-mère Catherine de Médicis. La troisième guerre de religion vit les défaites s'accumuler : d'abord Jarnac où Condé fut assassiné, puis malgré la victoire de La Roche-l'Abeille, il dut lever le siège de Poitiers avant d'être battu et blessé à Moncontour où il fut défait par le duc d'Anjou, futur Henri III. Il pris la fuite vers le sud avec ses troupes, échappa à Monluc et Montmorency-Damville, et rejoignit l'armée des « vicomtes » en Languedoc. En 1570, il remonta jusqu'à La Charité-sur-Loire, menaçant ainsi Paris. Le roi cèda, et ce fut alors la paix de Saint-Germain. Il chercha alors à rentrer dans les bonnes grâces de Charles IX, qui l'avait condamné à mort et fait confisquer ses biens et en 1571, il rentra à la cour et le roi lui fit bon accueil. Ceendant, les catholiques de la cour le haïssaient, et son influence sur le roi resta limitée. Le 22 août 1572, peu après le mariage d'Henri de Navarre, il fut victime d'un attentat par tir d'arquebuse depuis une maison appartenant aux Guise et il s'en tira avec un doigt arraché et une blessure au bras gauche. Charles IX se rendit à son chevet, lui promettant justice. Mais l'assassinat de tous les chefs protestants fut alors décidé et dans la nuit du 23 au 24 août 1572 éclata le massacre de la Saint-Barthélemy et il fut achevé dans son lit à coups de dague et son corps fut jeté par la fenêtre dans la cour par Charles Danowitz. Il fut ensuite transporté au gibet de Montfaucon où il fut exhibé, pendu par les pieds ...

mardi 15 février 2011

Le 15 février 1710 : naissance de Louis de France, duc d'Anjou

Le 15 février 1710 : naissance de Louis de France, duc d'Anjou

Né Versailles, le futur Louis XV, n'était pas destiné à régner car il était placé très loin dans l'ordre de succession dynastique, n'étant que le troisième arrière-petit-fils de Louis XIV. Avant lui se trouvaient le Grand Dauphin, fils ainé de Louis XIV et son fils le Petit Dauphin, puis enfin ses deux frères aînés. Mais de manière inattendue une série de morts dans la famille royale le mit brusquement en première ligne dans la succession : le Grand Dauphin mourut de la variole le 14 avril 1711 et l'année suivante une « rougeole maligne » emporta le Petit Dauphin et son deuxième fils mourut de la variole ( son premier fils, également prénommé Louis, Duc de Bretagne était mort en 1706 à l'âge d'un an ). Il hérita du trône, à la mort de XIV, le 1er septembre 1715. Comme il n'avait que cinq ans, son pouvoir fut délégué à son grand-oncle, le Régent Philippe d'Orléans jusqu'à la date de son treizième anniversaire où il prit officiellement le contrôle du gouvernement. Il bénéficia au début de son règne d'un grand soutien populaire, ce qui lui valut le surnom de « Bien-Aimé ». Le 5 septembre 1725 il épousa, à Fontainebleau, Marie Leszczynska qui fut rapidement appréciée du peuple pour sa charité. Cependant, au fil des années sa faiblesse dans la prise de décisions et les intrigues incessantes impliquant ses maîtresses ( dont la Marquise de Pompadour ) entraînèrent un effondrement de sa popularité. Peut-être est-ce ce contexte qui poussa Damiens à essayer de l'assassiner le 5 janvier 1757. La fin de son règne fut marquée par l'arrivée dans sa vie de Madame du Barry en 1769. En avril 1774, se déclarèrent les symptômes de la petite vérole et il mourut de ses suites le 10 mai 1774 à 15 heures 30 à Versailles. Sa mort fut accueillie dans les rues de Paris par des festivités joyeuses et ses funérailles se déroulèrent en secret et de nuit pour éviter que son cercueil ne soit exposé à la dérision publique comme cela avait été le cas pour son prédécesseur. Il laissait le trône à son troisième petit-fils Louis Auguste de France, duc de Berry, devenu le dauphin ( après la mort de ses frères ainés - ducs d'Aquitaine et de Bourgogne - respectivement en 1754 et 1761, puis de son père Louis de France en 1765 ) qui deviendra ainsi le roi Louis XVI ...

lundi 14 février 2011

Le 14 février 1828 : naissance d'Edmond About

Le 14 février 1828 : naissance d'Edmond About

Né à Dieuze ( Moselle ), Edmond François Valentin About était le fils d'un épicier. Il fit ses études au petit séminaire, puis entra au Lycée Charlemagne où il devint un élève brillant et remporta le prix d'honneur de philosophie au Concours général. En 1848, il entra à l'École normale supérieure. En 1851, il devint membre de l'École française d'Athènes et séjourna deux ans en Grèce en compagnie de l'architecte Charles Garnier. De ce séjour il tira " Le Roi des montagnes " ( 1857 ) qui ridiculise le mythe romantique du " pallikare ", guerrier-bandit héros de la guerre d'indépendance grecque. En 1862, il publia " L'homme à l'oreille cassée ". Il vécut en Égypte en 1867-1868 et en tirera " Le Fellah " ( 1869 ) dans lequel il décrit comment un paysan égyptien élevé en Europe devient une personnalité dans son pays et finit par épouser une Anglaise, fascinée par l'exotisme. En 1883, il participa au voyage inaugural de l'Orient-Express. Élu le 24 janvier 1884 à l'Académie française, il mourut moins d'un an plus tard ( le 16 janvier 1885 ), peu de temps avant le jour prévu pour sa réception et alors que son discours de réception était déjà imprimé ...

dimanche 13 février 2011

Le 13 février 1855 : naissance de Paul Deschanel

Le 13 février 1855 : naissance de Paul Deschanel

Paul Deschanel est né à Schaerbeek où son père, Emile Deschanel, s'était exilé à la suite du coup d'État du 2 décembre 1851. En 1859, suite à l'amnistie promulguée par Napoléon III, sa famille revint à Paris. Elève au lycée Bonaparte ( aujourd'hui Lycée Condorcet ) il est considéré comme « intelligent mais bavard, agité et dissipé ». Ce n'est qu'en 4ème que son parcours scolaire devint brillant et le 10 août 1871 il obtint son baccalauréat de lettres, puis très rapidement sa licence. Sa carrière politique commença lorsque les républicains décidrent de nommer dans tout le pays de nouveaux fonctionnaires pour éradiquer toute possibilité de crise politique. En 1877, Émile Deshayes de Marcère, ministre de l'Intérieur, le nomma sous-préfet. En 1901, il épousa Germaine Brice de Viel qui lui donna 3 enfants, dont Louis-Paul mort pour la France en 1939 au premier jour de l'invasion allemande. Candidat aux élections présidentielles de 1899, 1906 et 1913, il fut finalement élu président de la République le 17 janvier 1920. Au jour de son élection, il interpella son principal et plus farouche rival, Georges Clemenceau, en ces termes : « Vous avez gagné la guerre, nous gagnerons la paix. ». Le 23 mai 1920, au cours d'un voyage en train à destination de Montbrison, s'étant penché par la fenêtre de son compartiment alors qu'il éprouvait une sensation d'étouffement, il chuta accidentellement du wagon. Heureusement, le convoi circulait à ce moment-là à faible allure dans une zone de travaux et il ne fut que légèrement blessé. Tout ensanglanté, en dépit du caractère bénin de ses blessures, relativement hébété et vêtu de son seul pyjama, il rencontra un ouvrier cheminot à qui il se présenta comme étant le président de la République. L'image des hommes publics étant à l'époque encore peu diffusée dans la population, celui-ci se montra sceptique - pensant à première vue avoir affaire à un ivrogne - et le conduisit jusqu'à une maison de garde-barrière toute proche, où il fut soigné et mis au lit. Le garde-barrière, impressionné par la dignité du blessé et la cohérence de ses explications, alla prévenir les gendarmes. Pour la petite histoire, son épouse aurait dit à des journalistes : « J'avais bien vu que c'était un monsieur : il avait les pieds propres ! ». Cet incident donna lieu dans la presse de l'époque à de nombreuses caricatures, souvent cruelles, et inspira la verve des chansonniers. Son mandat ne dura que 9 mois, car sujet à des crises d'angoisse liées notamment aux contraintes de sa présidence, il démissionna le 21 septembre 1920 et dès le lendemain se fit volontairement interner dans une maison de repos. Une fois « libéré » de la présidence de la République, son état s'améliora très rapidement et il fut élu sénateur d'Eure-et-Loir, le 9 janvier 1921, puis à la présidence de la commission des Affaires étrangères du Sénat en janvier 1922. Il ne fut visiblement pas le président fou que l'on crut car les personnes qui le côtoyèrent à cette époque ne relevèrent pas le moindre signe de démence. Au contraire, c'était un homme en pleine possession de ses moyens intellectuels qui commençait une seconde carrière. Celle-ci fut de courte durée, car victime d'une pleurésie, il s'éteignit le 28 avril 1922 sans avoir pu faire oublier la légende noire, qui le poursuit jusqu'à nos jours ...

samedi 12 février 2011

Le 12 février 1809 : naissance d'Abraham Lincoln

Le 12 février 1809 : naissance d'Abraham Lincoln

Né dans une cabane de rondins, près de Hodgenville dans le Comté de Hardin ( Kentucky ), Abraham Lincoln était le fils de Thomas Lincoln et de Nancy Hanks, un couple de fermiers illettrés et sans argent. En 1830, son père décida de rejoindre les terres fertiles de l'Indiana au bord de la rivière Sangamon. Abraham ne désirant pas devenir fermier, il aida son père à défricher ses nouvelles terres puis il devint matelot et fit un voyage sur le Mississippi jusqu'à la Nouvelle-Orléans. Sur le retour, il s'installa dans le village de New Salem, et devint successivement magasinier, postier, pus surveillant. En 1832, il s'enrôla dans la milice locale pour combattre les indiens de Black Haw et fut élu capitaine de sa compagnie. Aspirant à avoir une vie publique, il se présenta à l'assemblée de l'État comme représentant du parti whig, et après une première défaite il fut élu et plusieurs fois réélu. Décidant de devenir avocat, il commence à étudier le droit et en 1836 il réussit l'examen du barreau. En 1837, il partit s'installer à Springfield pour commence à exercer son nouveau métier. Après avoir été réélu quatre fois à la chambre de l'Illinois, il aspira à devenir représentant de l'Illinois à la Chambre des représentants et fut élu en 1846. À Washington, il s'opposa à la guerre contre le Mexique ce qui lui valut le mécontentement de ses électeurs, si bien qu'il ne sollicita pas le renouvellement de son mandat. De retour à Springfield, il se concentra sur son métier d'avocat et devint célèbre, se constituant une importante clientèle à Chicago. Cette carrière d'homme de loi exemplaire contribua à lui donner une réputation d'homme brillant, éloquent et honnête. En 1854, il fut élu au Congrès des États-Unis tout en continuant à exercer sa profession d'avocat. Dès cette période, ses positions anti-esclavagistes sont apparentes mais il n'est pas en faveur du droit de vote pour la population noire. Choisi par les Républicains pour l'élection présidentielle de 1860, il fut élu le 6 novembre. Au lendemain de l'élection, alors qu'il n'est pas encore investi, sept États font sécession : la Caroline du Sud, le Mississippi, la Floride, l'Alabama, la Géorgie, la Louisiane et le Texas. Les six derniers décideront le 4 février 1861 de former les États confédérés d'Amérique qu'il refusa de reconnaître. Il fut investi le 4 mars en tant que 16ème président des Etats-Unis et le 12 avril débuta la Guerre de Sécession avec l'attaque par les forces confédérées du Fort Sumter en caroline du Sud. Le 19 juin 1862, il commença la rédaction de la proclamation d'émancipation des esclaves qui seront émancipés le 1er janvier 1863. Le 8 novembre 1864, il fut réélu pour un second mandat et fut investi le 4 mars 1865. Le 9 avril vit la reddition du Général Lee à Appomattox, qui mit fin à Guerre de Sécession. Le 14 avril, un sympathisant sudiste ( John Wilkes Booth ) lui tira une balle dans la tête et il mourra le lendemain matin, à 7 h 22 ...

vendredi 11 février 2011

Le 11 février 1567 : naissance d'Honoré d'Urfé

Le 11 février 1567 : naissance d'Honoré d'Urfé

Honoré d'Urfé aurait dû naitre au château de la Bâtie en Forez, où résidaient ses parents Jacques 1er d'Urfé et Renée de Savoie. Cependant, sa mère en visite de ses terres de Vintimille, dut s'arrêter en hâte à Marseille chez son frère Honoré de Savoie, gouverneur de Provence, pour mettre au monde son cinquième garçon. Il fit ses études chez les Jésuites au célèbre collège de Tournon. Doué d'une vive intelligence, il y acquit très vite les premiers éléments d'une remarquable érudition, avec la connaissance des langues latine, grecque, italienne, espagnole et allemande. Il n'a pas seize ans quand on fit appel à lui pour la relation de l'entrée fastueuse de la nouvelle comtesse, Madeleine de la Rochefoucault, dans sa ville de Tournon. Ce sera son premier ouvrage. A sa sortie du collège, il revint au château de la Bâtie et c'est en parcourant les rives du Lignon, paisible rivière qui longe le château familial, qu'il va s'imprégner de l'atmosphère pastorale où son imagination fera vivre les bergers de l'Astrée : " Je te voue et te consacre, mon cher Lignon, toutes les douces pensées, tous les amoureux soupirs qui durant une saison si heureuse ont nourri mon âme de si doux entretiens, qu'à jamais le souvenir en vivra dans mon coeur ". Les doux entretiens qu'il évoque, c'étaient ceux qu'il avait avec Diane de Châteaumorand, la femme de son frère Anne, qu'il épousera en 1599. Mais avant de réaliser cette étrange union, il fera la guerre. Ardent catholique, comme on l'était depuis toujours dans sa famille, il adhéra très tôt à la Ligue, et quand elle se bat en Forez, il est, à vingt-deux ans, au premier rang des ligueurs contre le roi Henri III et ses troupes. Le duc de Nemours, grand chef de la Ligue, l'ayant nommé son lieutenant général au gouvernement du Forez, il entre en campagne, lève une petite armée et s'empare de plusieurs localités de la plaine roannaise. Arrêté et emprisonné à Feurs, il fut libéré grâce à Diane de Châteaumorand qui vers la rançon demandée, puis il fut à nouveau emprisonné quelques mois plus tard à Montbrison, la capitale du Forez, au secours de laquelle il a volé. C'est dans cette prison qu'il commença à écrire ses " Épîtres morales ". qu'on a comparées aux oeuvres de Sénèque, et qui eurent un très grand succès. En 1597, son frère aîné Anne demanda et obtint l'annulation de son mariage avec la belle Diane de Châteaumorand pour entrer en religion. Comme Honoré était chevalier de l'Ordre de Malte, pour épouser celle qu'il aimait depuis si longtemps et qui devenait libre, il dut lui-même demander et obtenir l'annulation de ses voeux monastiques. Ce qui fit dire au Pape Clément VIII : " les d'Urfé auraient bien besoin pour eux seuls, d'une chancellerie pontificale et d'un pape tout entier ". Ce mariage ne fut pas une bonne affaire pour Honoré. Il eût aimé avoir des enfants, mais Diane, son aînée de sept ans, ne put lui en donner. De plus, hautaine, acariâtre et follement orgueilleuse de sa beauté, elle vivait le plus souvent en compagnie de grands chiens qui la suivaient jusque dans son lit en répandant partout une odeur épouvantable. Pour ne pas ternir son teint, elle fuyait la société, se protégeait de l'air et du soleil par un masque qu'elle portait constamment sur la figure, et par d'épais rideaux qui obscurcissaient en permanence ses appartements. Il finit par se séparait, à l'amiable, d'une femme aussi inconséquente pour s'installer au château de Virieu-le-Grand, dans le Bugey, et c'est là qu'il poursuivit son oeuvre, et en particulier l'Astrée. Premier roman-fleuve de la littérature française ( 5 parties, 40 histoires, 60 livres, 5 399 pages ), c'est un roman pastoral qui eut un très grand succès : à la Cour, à l'hôtel de Rambouillet, chez les Précieuses, dans les châteaux, les collèges. On fit à Aubusson de grandes tapisseries pour présenter ses personnages, les faïenceries de Nevers en décorèrent leurs plats, on donna le nom de Céladon ( héros de « L'Astrée » qui portait un habit orné de rubans de couleur vert tendre ) à une couleur verte, à des jarretières qui firent fureur. On s'habillait en berger et bergère et on se faisait peindre en cet accoutrement. Des sociétés s'organisèrent pour vivre à la manière des bergers de l'Astrée, comme celle de Mademoiselle de Montpensier en son château de Saint-Fargeau. Mais le plus bel exemple est celui des "Parfaits Amants" : le 1er mars 1624, quarante-huit princes, seigneurs et nobles dames d'Allemagne adressèrent une supplique à Honoré d'Urfé. Fervents lecteurs de l'Astrée, ils lui déclaraient avoir créé une Académie des Parfaits Amants où ils s'efforçaient de vivre l'honnête amour de l'illustre pastorale et le suppliaient de leur donner la suite de l'Astrée. Quand la missive lui parvint, il était en guerre dans la Valteline, petite province du Piémont où il mènait les troupes savoyardes du duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie contre les Espagnols. Il répondit, avec quelque ironie à ce qu'il appela la plus auguste Académie de l'Univers, qu'il donnerait suite à son roman " quand le bruit du canon cessera et que la douceur de la paix nous ostera l'espée de la main ". Ce fut son dernier écrit, car épuisé par cette campagne, où à la tête du régiment d'Urfé-Châteaumorand il s'est battu vaillamment en avant-garde, et atteint d'une pneumonie il rendit son dernier soupir le 1er juillet 1625 à Villefranche-sur-Mer où il s'était fait transporter. Sa dépouille fut transférée à Turin où de solennelles funérailles lui furent faites, puis en Forez, pour être ensevelie au bord du Lignon ...

jeudi 10 février 2011

Le 10 février 1898 : naissance de Joseph Kessel

Le 10 février 1898 : naissance de Joseph Kessel

Né à Clara ( Argentine ), Joseph Kessel était le fils de Samuel Kessel, médecin juif d'origine lituanienne qui vint passer son doctorat à Montpellier, puis partit exercer en Amérique du Sud. Il vécut ses toutes premières années en Argentine puis alla à Orenbourg, sur l'Oural, où ses parents résidèrent de 1905 à 1908, avant de revenir s'installer en France. Infirmier brancardier durant quelques mois en 1914, il obtint en 1915 sa licence de lettres et se trouva engagé, à dix-sept ans, au Journal des Débats, dans le service de politique étrangère. Tenté un temps par le théâtre, reçu en 1916 avec son jeune frère au Conservatoire, il fit quelques apparitions comme acteur sur la scène de l'Odéon. Mais à la fin de cette même année, il choisit de prendre part aux combats et s'enrôla comme engagé volontaire, d'abord dans l'artillerie, puis dans l'aviation, où il allait servir au sein de l'escadrille S.39. De cet épisode, il tirera plus tard le sujet de son premier grand succès " L'Équipage ". Il termina la guerre par une mission en Sibérie. A sa majorité il demanda la nationalité française : il portait la croix de guerre, la médaille militaire et avait déjà fait deux fois le tour du monde ! Il reprit alors sa collaboration au Journal des Débats, écrivant également à La Liberté, au Figaro, au Mercure de France. Poussé par son besoin d'aventure et sa recherche des individus hors du commun, où qu'ils soient et quels qu'ils soient, il entama une double carrière de grand reporter et de romancier. Il suivit le drame de la révolution irlandaise et d'Israël au début de son indépendance, il explora les bas-fonds de Berlin, il vola sur les premières lignes de l'Aéropostale au Sahara, et navigua avec les négriers de la mer Rouge. Son premier ouvrage fut " La Steppe rouge ", recueil de nouvelles sur la révolution bolchevique. Après " L'Équipage " ( 1923 ), qui fit entrer l'aviation dans la littérature, il publia " Mary de Cork ", " Les Captifs " ( Grand Prix du roman de l'Académie française en 1926 ), " Nuits de princes", " Les Coeurs purs ", " Belle de jour ", " Le Coup de grâce ", " Fortune carrée ", " Les Enfants de la chance ", " La Passante du Sans-Souci " , ainsi qu'une très belle biographie de Jean Mermoz. Tous ces titres connurent, en leur temps, la célébrité. Avec Georges Suarez et Horace de Carbuccia, il fonda en 1928, à Paris, un hebdomadaire politique et littéraire : Gringoire. Correspondant de guerre en 1939-40, il rejoignit après la défaite la Résistance au sein du réseau Carte, avec son neveu Maurice Druon. C'est également avec celui-ci qu'il franchit clandestinement les Pyrénées pour gagner Londres et s'engagea dans les Forces Françaises Libres du général de Gaulle. En mai 1943, les deux hommes composèrent les paroles du « Chant des Partisans », qui devint le chant de ralliement de la Résistance. Il publia, en hommage à ses combattants, " L'Armée des Ombres ". Il finit la guerre, capitaine d'aviation, dans une escadrille qui, la nuit, survolait la France pour maintenir les liaisons avec la Résistance et lui donner des consignes. À la Libération, il reprit son activité de grand reporter, voyagea en Palestine, en Afrique, en Birmanie, en Afghanistan. C'est ce dernier pays qui lui inspira son chef-d'oeuvre romanesque " Les Cavaliers " ( 1967 ). Entre-temps, il avait publié " Les Amants du Tage ", " La Vallée des Rubis ", " Le Lion , " Tous n'étaient pas des anges " et " Témoin parmi les hommes " faisant revivre les heures marquantes de son existence de journaliste. Consécration ultime pour ce fils d'émigrés juifs, l'Académie française lui ouvrit ses portes le 22 novembre 1962. Il est mort d'une rupture d'anévrisme le 23 juillet 1979. Un prix littéraire, le Prix Joseph Kessel, récompense chaque année un écrivain qui s'inscrit dans sa lignée de romancier.

mercredi 9 février 2011

Le 9 février 1450 : mort d'Agnès Sorel

Le 9 février 1450 : mort d'Agnès Sorel

Agnès Sorel est née vers 1420. Son lieu de sa naissance divise encore les historiens : certains pensent qu'elle est née à Fromenteau en Touraine, d'autres situent sa naissance en Picardie, à Coudun, près de Compiègne, d'où étaient originaires son père. C'est en Picardie qu'elle reçut une éducation soignée pour la préparer à occuper la charge enviée de demoiselle de compagnie d'Isabelle de Lorraine, reine de Sicile et femme du roi René. Sa jeunesse et sa beauté la firent très rapidement remarquer par le roi Charles VII. Pierre de Brézé, qui remarqua les regards de son suzerain pour cette nouvelle venue à la cour, la lui présenta. Très rapidement, en 1444, elle passa du rang de demoiselle d'honneur à celui de favorite officielle, ce qui était une nouveauté. Les rois de France avaient jusque-là des maîtresses mais elles devaient rester dans l'ombre. Son art de vivre et ses extravagances rejettèrent la reine dans l'ombre. Elle inventa le décolleté épaules nues qualifié de « ribaudise et dissolution » par les chroniqueurs de l'époque. De vertigineuses pyramides surmontaient sa coiffure. Des traînes allant jusqu'à huit mètres de long allongaient ses robes bordées de fourrures précieuses : martre ou zibeline. Rien qu'en 1444, le roi lui offrit vingt mille six cents écus de bijoux dont le premier diamant taillé connu à ce jour. Pour se procurer ces atours précieux, elle devint la meilleure cliente de Jacques Coeur, marchand international et grand argentier du roi, qui amassait des trésors dans son palais de Bourges. Habile intrigante, elle impose ses amis au roi et s'acquit la faveur des conseillers de la Couronne, qui voyaient en elle le moyen de s'assurer la bienveillance royale. C'est grâce à ces manoeuvres que le roi, en l'espace de quelques mois, lui octroya les fiefs de Beauté-sur-Marne ( d'où son titre de « Dame de Beauté » ), Vernon, Issoudun, Roquesezière et lui offre le domaine de Loches. Le dauphin, futur Louis XI, ne supportait pas sa relation avec son père, estimant sa mère bafouée. Un jour il laissa éclater sa rancoeur et poursuivit, l'épée à la main, l'infortunée Agnès dans les pièces de la maison royale. Pour lui échapper, elle se réfugia dans le lit du roi. Charles VII, courroucé par tant d'impertinence, chassa son fils de la cour et l'envoya gouverner le Dauphiné. Elle donna à son royal amant trois filles, les « bâtardes de France », qu'il légitima : Marie de Valois, Charlotte de Valois et Jeanne de Valois. Ces naissances firent écrire aux moralistes Thomas Basin et Jean Jouvenel des Ursins qu'elle était responsable du réveil sensuel de Charles VII. Jugeant sévèrement sa liberté de moeurs, ils l'accusèrent de faire de ce roi « chaste » un roi débauché. Alors qu'elle allait mettre au monde un quatrième enfant, elle entreprit, en plein hiver, d'aller retrouver le roi à Rouen où il commandait son armée. Nul ne connaît les raisons de ce voyage : se languissait-elle de son royal amant, ou voulait elle le prévenir d'un nouveau complot ourdi par le dauphin ? Installée par Charles au manoir de la Vigne au Mesnil-sous-Jumièges près de Rouen, le 9 février 1450 elle fut soudainement prise d'un « flux de ventre » et mourut en quelques heures, non sans recommander son âme à Dieu et à la Vierge Marie. Son enfant mourut quelques semaines après. Cette mort si rapide fit qu'on cru à un empoisonnement. On accusa même Jacques Coeur, qui fut sans doute plus qu'un ami et qu'elle avait désigné comme exécuteur testamentaire, de l'avoir fait assassiner, mais il fut lavé de ce chef d'inculpation. Les soupçons se portèrent alors sur le dauphin, le futur Louis XI, ennemi du parti qu'elle soutenait. En 2004-2005,une autopsie de son cadavre a révélé que son tube digestif était infesté d'ascaris, et qu'elle avait absorbé du mercure pour s'en débarrasser. C'est l'ingestion de ce métal lourd qui a entraîné sa mort très rapide. Cependant, les doses de mercure observées lors de l'autopsie sont telles ( cent mille fois la dose thérapeutique ! ) qu'il est difficile de croire à une erreur médicale. L'empoisonnement est donc probable et parmi les coupables idéaux, après le dauphin, restent sa cousine germaine, Antoinette de Maignelais, qui trois mois après sa mort prit sa place dans le lit du roi, et son médecin, Robert Poitevin, qui toucha une partie de son héritage ...

mardi 8 février 2011

Le 8 février 1828 : naissance de Jules Verne

Le 8 février 1828 : naissance de Jules Verne

Né à Nantes, Jules Verne était le fils de Pierre Verne, exerçant la profession d'avoué, et de Sophie Allote de la Fuÿe, issue d'une famille bourgeoise nantaise de navigateurs et d'armateurs. La légende affirme qu'à l'âge de 11 ans, le petit Jules se serait embarqué sur un long courrier à destination des Indes, en qualité de mousse. Son père l'aurait alors récupéré in extremis à Paimboeuf. Jules Verne aurait avoué qu'il était parti pour rapporter un collier de corail à sa cousine, Caroline Tronson, dont il était amoureux. Rudement tancé par son père, il aurait promis de ne plus voyager qu'en rêve. Son père voulant faire de lui un avocat, il fit des études de rhétorique et de philosophie au lycée de Nantes, puis des études de droit qu'il terminera en novembre 1848. Bien plus intéressé par le théâtre que par le droit, il fait la connaissance d'Alexandre Dumas, qui accepta de monter sa pièce " Les Pailles rompues " en 1850 qui fut jouée douze fois. Malgré le succès tout relatif de l'oeuvre, il refusa de reprendre la charge d'avoué de son père. Il publia ses premières nouvelles dans la revue " Le Musée des familles ". En 1852, il fut engagé comme secrétaire au Théâtre-lyrique et continua son oeuvre théâtrale, avec, notamment " Colin-Maillard " une opérette représentée en 1853, qui eut un succès relatif ( quarante représentations ). En 1856, il fit la connaissance de sa future épouse, Honorine Morel, une Amiénoise de vingt-six ans, veuve du Fraysne de Viane, et déjà mère de deux enfants. Leur unique enfant naîtra le 3 août 1861. En 1862, il soumit à l'éditeur Pierre-Jules Hetzel son roman " Cinq semaines en ballon " qui paraîtra en 1863 et connu un immense succès, au-delà des frontières françaises. Il signa alors avec Pierre-Jules Hetzel un contrat qui le liant pour 20 ans et dans lequel il s'engageait à fournir des romans pour la revue " le Magasin d'éducation et de récréation " destinée à la jeunesse. En 1864, il publia " Les Aventures du capitaine Hatteras " et " Voyage au centre de la Terre ". Le 16 mars 1867, en compagnie de son frère Paul, il embarqua à Liverpool sur le Great Eastern à destination des États-Unis et tira de sa traversée le roman " Une ville flottante ". En 1868, il achèta " le Saint-Michel ", une chaloupe de pêche aménagée pour la plaisance, dont il fit son cabinet de travail. Mobilisé comme garde-côte au Crotoy pendant la guerre de 1870, il continua toutefois d'écrire. En 72, il s'installa à Amiens, ville natale de son épouse. En 1874, il publia " Le Tour du monde en quatre-vingts jours " et fit l'acquisition du " Saint-Michel II ", basé au port du Crotoy ( Somme ). En 1877, il donna un fastueux bal costumé à Amiens, avec la participation de son ami Nadar, qui servit de modèle au Michel Ardan, héros de ses romans " De la Terre à la Lune " et " Autour de la lune ". De juin à août 1878, il navigua de Lisbonne à Alger sur le " Saint-Michel III ", puis en Écosse, Norvège et Irlande en 1880. Il fit un grand tour de la Méditerranée en compagnie de son épouse en 1884. En 1886, son neveu Gaston, venu semble-t-il lui demander de l'argent, lui tira deux balles de revolver qui le blessèrent aux jambes et lui causèrent une claudication définitive. En 1888, il fut élu au conseil municipal d'Amiens sur une liste républicaine ( gauche modérée ) et y siègera quinze ans. Au début de 1903, il présida le groupe espérantiste d'Amiens. Ardent défenseur de cette toute jeune langue internationale, il promit à ses amis d'écrire un roman où il décrirait les mérites de l'espéranto mais malade du diabète, il s'éteignit le 24 mars 1905 à Amiens sans avoir pu l'achever. Le brouillon sera repris par son fils Michel, mais l'oeuvre finale " L'Étonnante Aventure de la mission Barsac " ne fera pas allusion à l'espéranto ...

lundi 7 février 2011

Le 7 février 1812 : naissance de Charles Dickens

Le 7 février 1812 : naissance de Charles Dickens

Né à Landport, petit faubourg de Portsmouth dans le Hampshire, Charles John Huffam Dickens est le plus célèbre des écrivains anglais du XIXème siècle. Issu d'une famille peu fortunée, il dut quitter l'école et en 1824 travailler dans un entrepôt de cirage et teintures dirigé par un proche et où il fut employé à coller des étiquettes sur des flacons. Cette expérience, puis l'emprisonnement de son père pour dettes, le marqua. Une fois les problèmes de son père résolus, il fréquenta de 1824 à 1827 une école privée, la Wellington House Academy. À la fin de ses études, il devint successivement clerc d'avoué, reporter sténographe dans les cours de justice, puis reporter parlementaire. En 1833, il commença à écrire des histoires qu'il fit publier dans des journaux et des magazines. En 1836, commença la publication, sous forme de feuilletons mensuels des " Aventures de M. Pickwick ", chef-d'oeuvre d'humour britannique dont le succès fut immédiat. Avant que Pickwick ne s'achève, il devint éditeur du Recueil de Bentley et entama la publication d'un nouveau feuilleton " Oliver Twist ". En avril 1836, il épousa Catherine Hogarth, fille du rédacteur en chef de l'Evening Chronicle, qui lui donnera 10 enfants de 1837 à 1852. En 1849-1850, ce fut son « enfant préféré » : " David Copperfield ", fondé en grande partie sur la première moitié de sa vie. En 186, il achèta une maison de campagne à Gad's Hill près de Rochester, dans le Kent, et se sépare de sa femme en 1858. Il est mort, riche et célèbre, à Gad's Hill le 9 juin 1870, épuisé par les incessantes tournées de lecture publique de ses oeuvres. Il est inhumé dans le " coin des poètes " à l'abbaye de Westminster ...

dimanche 6 février 2011

Le 6 février 1879 : naissance de Francisque Poulbot

Le 6 février 1879 : naissance de Francisque Poulbot

Né à Saint-Denis, Francisque Poulbot était l'aîné de 7 enfants d'une famille d'instituteurs. Doué pour le dessin, ses dessins commencèrent à être publiés dans la presse à partir de 1900. En 1914, il épousa Léona Ondernard avant de partir pour le front et d'être réformé l'année suivante. Durant la Grande guerre, il signa des affiches et des cartes postales patriotiques, ce qui lui vaudra plus tard, sous l'occupation allemande, une assignation à résidence. Très attaché à la vie montmartroise, en 1921 il fit partie des fondateurs de la " République de Montmartre " avec ses amis Adolphe Willette, Jean-Louis Forain et Maurice Neumont. En 1923, il ouvrit un dispensaire rue Lepic, pour venir en aide aux enfants nécessiteux de Montmartre. Il est mort à Paris le 16 septembre 1946 et est inhumé au Cimetière de Montmartre. Le néologisme « poulbot » a été créé en souvenir de ses nombreux dessins représentant des gamins des rues.

samedi 5 février 2011

Le 5 février 1626 : naissance de Marie de Rabutin-Chantal

Le 5 février 1626 : naissance de Marie de Rabutin-Chantal

Née à Paris, Marie de Rabutin-Chantal, dite la marquise de Sévigné, était la petite-fille de la future Sainte-Jeanne de Chantal, qui fonda l'ordre de la Visitation avec François de Sales. Son père Celse-Bénigne de Rabutin fut tué au combat quand elle avait 1 an et sa mère Marie de Coulanges mourut six ans plus tard. Orpheline à sept ans, elle fut élevée par sa famille maternelle qui demeurait Place Royale. Elle reçut une très bonne éducation et une excellente instruction, fondées essentiellement, comme c'était souvent le cas à l'époque pour les filles, sur les belles-lettres et l'étude des langues. En 1644, elle épousa le marquis Henri de Sévigné, un jeune noble d'origine bretonne, fort beau, mais aussi très infidèle et très belliqueux. Il mourut lors d'un duel en 1751, à l'âge de vingt-huit ans, pour les beaux yeux d'une maîtresse. Elle se retrouva veuve à vingt cinq-ans avec deux enfants à élever : Françoise Marguerite ( née en 1646 ) qu'elle considérait comme « la plus jolie fille de France » et Charles ( né en 1648 ). Malgré les diverses occasions qu'elle eut de se remarier, elle décida de se consacrer à l'éducation de ses enfants. En 1669, Françoise Marguerite épousa le comte de Grignan qu'elle rejoignit dans le midi. De cette séparation que Madame de Sévigné supporta difficilement, naîtra une correspondance ( plus de mille lettres ) qui va durer un quart de siècle et qui publiée après son décès la rendit célèbre. En 1690, elle rejoignit sa fille à Grignan et mourut près d'elle le 17 avril 1696.

vendredi 4 février 2011

Le 4 février 1688 : naissance de Marivaux

Le 4 février 1688 : naissance de Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux

Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, plus communément appelé Marivaux, naquit à Paris dans une famille originaire de Normandie. Après avoir été élève des Oratoriens de Riom, il entra en Faculté de droit à Paris en 1710. Il commença à écrire en 1712 " Le Père prudent et équitable " et fut considéré comme un brillant moraliste, sorte de nouveau La Bruyère. Il se maria en 1718 avec Colombe Boulogne, qui lui apporta une dot aisée. Il fut ruiné par la banqueroute de Law en 1720, puis perdit sa femme en 1723. Il dut alors travailler pour vivre et se consacra entièrement au théâtre. Son goût pour l'affectation et son style alambiqué définirent ce qu'on appella, de son vivant " le marivaudage ". À partir de 1733, il fréquenta le salon de Claudine de Tencin, qui devint une amie précieuse. Grâce à elle, il fut élu à l'Académie française en 1742. Il mourut d'une pleurésie, le 12 février 1763 à Paris, laissant un bien maigre héritage financier à sa fille. Après sa mort, D'Alembert lui reprochera de n'avoir pas parlé un français ordinaire et Palissot d'avoir péché contre le goût et même contre la langue, parce que ses phrases étaient artificielles et maladroites, ses figures trop recherchées et obscures, et qu'il créait même des mots nouveaux comme cette locution verbale maintenant si courante " tomber amoureux " ( avant, on disait " se rendre amoureux " ) ...

jeudi 3 février 2011

Le 3 février 1468 : Gutenberg lègue son invention à l?humanité

Le 3 février 1468 : Gutenberg lègue son invention à l'humanité

Selon la légende, c'est en voyant fonctionner un pressoir à vin à Strasbourg, que Gutenberg eut l'idée d'inventer un nouveau procédé d'impression qui permit de produire 180 Bibles en l'espace de trois ans, alors qu'un moine recopiait une Bible dans le même temps. En imaginant la mobilité des caractères et en améliorant leur longévité grâce à leur consistance métallique, il rendit les caractères réutilisables et interchangeables. Cette innovation provoqua une révolution culturelle : le livre fut rendu public dans les villes commerçantes et universitaires, et les ateliers d'imprimerie se multiplièrent, augmentant la production des livres. Grâce à cette explosion culturelle, le savoir n'était plus réservé aux membres du clergé. L'accès plus facile à la connaissance développa le partage des idées et l'esprit critique ...

mercredi 2 février 2011

Le 2 février 1889 : naissance de Jean de Lattre de Tassigny

Le 2 février 1889 : naissance de Jean de Lattre de Tassigny

Né à Mouilleron-en-Pareds ( Vendée ), Jean de Lattre de Tassigny, était issu d'une vieille famille aristocratique des Flandres françaises. Après avoir reçu une éducation de qualité au collège Saint-Joseph de Poitiers, il fut reçu à Saint-Cyr en 1908, dont il sortit 4ème de sa promotion, puis entra en 1911 à l'école de cavalerie de Saumur. En 1912, il fut affecté au 12ème Dragons à Pont-à-Mousson, puis sur le front. Il fut blessé une première fois, le 11 août 1914, par un éclat d'obus au cours d'une reconnaissance. Le 14 septembre, il fut à nouveau blessé par un coup de lance d'un uhlan en chargeant à la tête de son peloton de dragons. Affaibli par sa blessure, obligé de se cacher dans Pont-à-Mousson occupée par les Allemands, il fut sauvé de la capture par le sous-lieutenant Schmeltz, du 5ème régiment de hussards en mission de reconnaissance. Il fut ensuite capitaine du 93ème Régiment d'Infanterie et termine la guerre avec 4 blessures et 8 citations. Il fut ensuite affecté au 49ème régiment d'infanterie à Bayonne de 1919 à 1921. En 1921, il fut envoyé au Maroc dans le 3ème bureau et dans l'état-major de la région de Taza jusqu'en 1926. En 1927, il épousa Simone Calary de Lamazière et suivit les cours de l'école de guerre. En 1929, il devint chef de bataillon au 5ème Régiment d'Infanterie à Coulommiers. En 1932, il fut promu à l'état-major de l'armée puis à celui du général Maxime Weygand au grade de lieutenant-colonel. En 1935, il devint colonel, commandant le 151ème Régiment d'Infanterie à Metz. Entre 1937 et 1938, il suivit des cours au centre des hautes études militaires et devint chef d'état-major du gouverneur de Strasbourg en 1938. Promu général de brigade, le 23 mars 1939, il devint chef d'état-major de la Vème armée le 2 septembre. Le 1er janvier 1940, il prit le commandement de la 14ème division d'Infanterie qu'il commanda pendant les affrontements avec la Wehrmacht à Rethel, où sa division résista héroïquement et conserva miraculeusement sa cohésion au milieu du chaos de la débâcle. De juillet 1940 à septembre 1941, il fut adjoint au général commandant la 13ème région militaire à Clermont-Ferrand, puis devint général de division commandant des troupes de Tunisie jusqu'à la fin 1941. Par la suite, il commanda la 16ème Division à Montpellier et fut promu général de corps d'armée. Lorsque la zone libre fut envahie par les troupes allemandes, il refusa l'ordre de ne pas combattre et fut arrêté et condamné à 10 ans de prison par le tribunal d'État de la section de Lyon le 9 janvier 1943. Il parvint à s'évader de la prison de Riom le 3 septembre 1943, et rejoignit Londres puis Alger où il arriva le 20 décembre 1943 après avoir été promu au rang de général d'armée le 11 novembre 1943 par le général de Gaulle. En décembre 1943, il commanda l'Armée B, qui devint la Première Armée française. Il débarqua en Provence le 16 août 1944, prit Toulon et Marseille, remonta la vallée du Rhône en prenant Lyon, les Vosges, puis le Rhin, et libèra l'Alsace, avant de prendre Karlsruhe, la Forêt-Noire et Stuttgart. Il représenta la France à la signature de l'armistice du 8 mai 1945. Entre décembre 1945 et mars 1947, il fut inspecteur général et chef d'État-major général de l'armée. En mars 1947, il devint inspecteur général de l'armée, puis inspecteur général des forces armées. D'octobre 1948 à décembre 1950, il fut commandant en chef des armées de l'Europe occidentale à Fontainebleau. En 1950, il devint haut-commissaire et commandant en chef en Indochine et commandant en chef du corps expéditionnaire français en Extrême-Orient. Après avoir remporté trois victoires contre les hommes du général Giap, il dut rentrer en France épuisé par le surmenage et très affecté par la mort de son fils Bernard tué au combat en Indochine. Atteint d'un cancer de la hanche, il est mort à Paris le 11 janvier 1952 des suites d'une opération. Il fut élevé à la dignité de maréchal de France, à titre posthume, lors de ses funérailles le 15 janvier 1952 ...

mardi 1 février 2011

Le 1er février 1801 : naissance d'Émile Littré

Le 1er février 1801 : naissance d'Émile Littré

Né à Paris, Émile Maximilien Paul Littré, était un lexicographe et philosophe français, surtout connu pour son " Dictionnaire de la langue française ", communément appelé " Le Littré ". A la fin de ses études secondaires, en 1819, il hésita sur la profession qu'il devait choisir et il mit ce temps à profit pour se perfectionner en anglais, en allemand, en italien, en latin et en grec, d'une façon telle qu'il savait non seulement écrire dans ces langues, mais aussi y composer des vers. Finalement en 1822, il se décida pour la médecine et se consacra presque sans partage à ses études, passant tous les degrés de l'externat et de l'internat. Il n'avait plus que sa thèse à préparer pour obtenir le diplôme lui permettant d'exercer quand son père mourut, laissant sa mère absolument sans ressources. Il renonça immédiatement à passer le doctorat et, tout en conservant un vif intérêt pour la médecine, donna des cours de latin et de grec pour subvenir aux besoins de sa famille. En 1831, il fut recommandé à Armand Carrel, rédacteur en chef du National, qui lui donna la tâche de lire les journaux anglais et allemands pour y trouver les extraits intéressants. En 1835, Carrel découvrit par hasard les grandes capacités de son lecteur, qui, à partir de ce moment, devint un collaborateur régulier. Il reprit ses études médicales et se concentra sur la traduction et l'édition d'" Hippocrate ". En 1836, il contribua à la " Revue des deux mondes " avec des articles sur toutes sortes de sujets. C'est entre 1847 et 1865 qu'il rédigea " Le Dictionnaire de la langue française " et l'impression, commencée le 27 septembre 1859, ne fut terminée qu'en novembre 1872, après une interruption d'environ neuf mois en 1870-1871. Le 30 décembre 1871, il fut élu à l'Académie française et le 15 décembre 1875, il fut élu sénateur inamovible. Il est mort à Paris le 2 juin 1881 ...

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